Dans une lettre ouverte, les principales organisations d’employeurs des secteurs social et médico-social interpellent la 1ère ministre sur les revalorisations salariales annoncées par son prédécesseur. Il est question de « solidarité », de « pacte social » et d’un « secteur associatif fragilisé ». Par les faibles salaires uniquement ? Rien n’est si sûre !
FAS, UNIOPSS, NEXEM, FEHAP, CNAPE, CROIS ROUGE co-signent cet appel (ci dessous) pour alerter sur les insuffisances du projet du gouvernement, et les écarts qu’il va créer entre professionnel.le.s d’un même service, et d’une même institution.
Une revalorisation des salaires pour tous.tes c’est bien. Ça ne règlera pas tout !
Une prévention des risques par les employeurs, au choix : trop faible, défaillante ou parfois absente
Les employeurs de nos secteurs se reposent souvent sur l’engagement de leur salarié.e.s. S’il est un préalable, l’engagement ne fait pas tout, et il permet souvent la culpabilisation des pro qui s’occupent de l’autre.
La dimension relationnelle de l’emploi (respect des droits des usagers, mais aussi exigences et violences de leur part), les cas multiples de maltraitance et de désespérance rencontrés, entrainent une lourde charge psychologique et des mesures de prévention doivent être mises en place pour anticiper les risques professionnels qui en découlent.
La prévention du stress et des atteintes à la santé mentale liées au travail social relève de mesures organisationnelles et individuelles, principalement dans le domaine de la formation, du travail d’équipe, du rôle de l’encadrement et du suivi médical.
Agir sur la gouvernance, reparler d’éthique et de déontologie
Écrire au 1er ministre c’est bien. Il faut aussi agir auprès des comités de direction, des conseils d’administration, des bureaux d’association pour leur faire prendre conscience que les pratiques gestionnaires conduisent les secteurs social et médico-social à une impasse.
Écrire au 1er ministre c’est bien. Il faut aussi remettre de l’éthique et de la déontologie dans nos secteurs qui maltraitent leurs professionnel.le.s en leur demandant à la fois d’être engagé.e.s et silencieux.ses, dévoué.e.es et obéissant.e.s. Nous ne pourrons pas devenir des exécutant.e.s pur.e.s et ne pas penser notre travail.